Procès Erika : un grand pas pour la sécurité maritime !

Publié le par Rémi BEAUTO

Communiqué de presse                                     Le 17 janvier 2008
 
 
L’Union démocratique bretonne se félicite des conclusions

du procès du naufrage de l’Erika.

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C’est une décision historique. Le groupe pétrolier Total, le quatrième au monde, est condamné et le préjudice écologique est pour la première fois reconnu juridiquement.
 
Le droit maritime a fait un pas. Désormais, les pollueurs potentiels de nos mers ne pourront plus s’abriter derrière des sociétés écrans pour faire naviguer des navires poubelles, car financièrement le risque devient lourd et donc très dissuasif.
 
L’essentiel du commerce mondial s’effectue par la mer, et une bonne part transite le long des côtes de Bretagne sans s’y arrêter.

La création récente de Bretagne Pôle Navale est une excellente initiative visant, entre autres, à mieux insérer nos ports dans cette économie maritime.

Cet enjeux majeur pour notre développement ne doit pas nous faire oublier que l’Europe doit se mettre en phase et qu’elle soit plus exigeante en matière de sécurité du transport maritime. Les négociations sur le « paquet Erika 3 » en fournissent l'occasion. Il appartient à l'actuelle présidence slovène de l'Union et surtout à la prochaine présidence française de faire aboutir ce dossier. Cela vaut pour le contrôle des navires et l’agrément des sociétés ou structures en charge de ce contrôle ou de la classification des navires. Cela vaut pour le statut des personnels navigant, pour lesquels l’UDB demande la remise en cause du dumping social lié au système des pavillons de complaisance qui permet d’employer des marins non formés et de les sous-payer. Cela vaut pour les missions de l’Agence de sécurité maritime européenne.
 
A ce titre l’UDB réclame une antenne à Brest
devant le couloir maritime le plus fréquenté au monde.
 
Enfin, ce procès marque trente années de lutte contre les pollutions maritimes. Les avancées juridiques d’aujourd’hui doivent beaucoup aux pionniers du procès de l’Amoco Cadiz.  En 1984, les Bretons, solidaires après la catastrophe de l’Amoco Cadiz, obtenaient la condamnation de la firme américaine « Standard Oil », alors que l’Etat français préférait les palabres diplomatiques.

Ces Bretons solidaires, de nombreux élus locaux, des associations, des citoyens…  méritent un sacré coup de chapeau.  Ils ne bénéficieront pas d'indemnités en dommages et intérêt pour préjudice moral, mais franchement,
ils devraient recevoir un prix de la combativité.

 
Yann SYZ
Responsable des affaires extérieures
Fédération Morbihan
 
 
 
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